Un site internet collaboratif et interactif sur la céramique traditionnelle en Normandie
https://ceramique-traditionnelle-en-normandie.fr
Pour la première fois en France, est mis en ligne un site internet collaboratif et interactif sur la céramique traditionnelle d’une région.
Ce site veut fédérer les connaissances sur les céramiques traditionnelles (autres que contemporaines) et les diffuser auprès du plus large public.
Le territoire concerné est la Normandie.
Les céramiques présentées sont celles qui ont été produites en région, ainsi que celles importées et commercialisées en Normandie au cours des âges : poteries de grès, poteries communes, faïences et porcelaines.
Les articles, courts, bien illustrés et signés, permettent à tous de découvrir les différentes facettes de la production locale à travers les siècles.
Les acteurs du patrimoine céramique normand (associations, collectionneurs, musées) sont sollicités pour contribuer à fournir ces articles.
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C'EST UN SITE COLLABORATIF !
Tous les acteurs du patrimoine céramique de Normandie sont invités à y participer : musées publics, collectionneurs, associations.
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C'EST UN SITE INTERACTIF !
En fin de chaque article, un espace de contact permet à chacun de compléter une information ou d’engager une discussion avec l’auteur de l’article. N’hésitez pas à réagir pour développer la connaissance des productions et des producteurs normands ou ayant diffusé de la céramique en région !
C'EST UN SITE D'ACTUALITÉ !
L’actualité sur le patrimoine céramique normand (expositions, visites guidées, colloques, animations, etc.) y est présentée (si les promoteurs des actions envoient l’information aux administrateurs, bien sûr !), ainsi que les musées qui possèdant dans leurs collections de la céramique traditionnelle normande et les acteurs du patrimoine céramique.
Site initié par l'Association des amis de la poterie de Ger
Le Tronquay – La tuilerie vers 1910. Photo sur plaque de verre - collection Christian Huet.
Une poterie emblématique de Ger : Le pot à beure vingtain.
Ger - Grès - Milieu XIXe
Domaine d’uutilisation :
Réserves et cave / production laitière / transport et commercialisation
Désignation / dénomination :
Pot à beurre
Appellation locale
Pot breton ou vingtain
Matériaux / techniques
Terre cuite Tournage
Dimensions / poids et contenance
H : 40 cm
Poids : 5,3 kg
Description
Pot ovoïdal, rebord aplati, avec une anse.
Marque FT sous le col
Commentaires
Pot destiné au conditionnement et au transport du beurre. Pots exportés à l’Époque Moderne dans toute le France de l’ouest et du Nord-Ouest. Ces pots étaient exportés en grosse quantité en Bretagne.
« Les intérêts de la papeterie se lient assez intimement à ceux d’un autre genre d’industrie, la poterie de grès, existant dans la commune de Ger et qui occupe et fait vivre une partie de ses habitants. C’est principalement dans le Maine et la Bretagne que sont transportés les produits de ces fabriques, par des voitures qui rapportent à leur retour et à moindre frais, une partie du chiffon employé dans les papeteries. » (LE MAISTRE, 1836)
« Ger. Fabrique de poterie : 17 établissements : 150 ouvriers, qui font annuellement 11000 sommes de pots, dont la plus grande partie se vend dans les départements voisins ». Annuaire de la Manche, 1829, pp. 48-49
A Ger l’unité de compte pour la fabrication et la vente des poteries est la « somme ».Cette « somme » correspond à l’ensemble de pots façonnés avec une « somme » d’argile, unité de poids représentant 6 mottes d’argiles d’environ 20 à 25 kg, telles qu’elle étaient encore extraites de la carrière pour les potiers de Ger au début du XXe siècle et dont on peut repérer les traces d’enlèvement à la houe sur la carte postale «Carrières de terre glaise pour la fabrication de la poterie de Ger.- Exploitée par Jules Roussel, à Saint-Gilles-des-Marais (Orne). Ouvriers au travail. »
La somme d’argile était évaluée à 120/150 kg au début du XXe siècle (MAUGER, 1905, 212-213)
Ouvriers dans une fosse de la carrière d'argile grésante de la Goulande fin du XIXe s. (La Haute--Chapelle- Orne)
La terminologie des pots à beurre de Ger est liée au poids des pots, plus précisément à la quantité d’argile utilisée pour leur fabrication. Cette terminologie, telle que « pot à beurre vingtain » évoque la fraction de « somme » employée pour sa fabrication. Cette terminologie est utilisée depuis, au moins, le XVIIe siècle pour désigner certains grès du Domfrontais : « dizain », « seizain », « vingtain », « trentain », « quarantain ». Dans une somme d’argile on façonnait seize seizains, vingt vingtains, etc.
On observe dans le catalogue Véron que la série des pots à beurre est la seule à n’être définie que par le nom de ses produits (chicandiaux, quarantains, trentains, et vingtains) sans aucune autre indication de contenance. Le poids des pots à beurre primait sur leur contenance qui pouvait être variable.
Dans la sentence du 27 avril 1619, le lieutenant de bailli de Mortain oblige les potiers à mettre sur leurs pots une marque personnelle, pour que ceux qui s’accordant avec les commissionnaires en beurre pour fabriquer des pots trop lourds, soient retrouvés et sanctionnés par les gardes du métier (FAJAL, 1998)
Règlement de police des potiers de Ger en date de 1842. « L’an mil huit cent quarante deux le_________ Les Maîtres fabricants de poteries et les ouvriers potiers, soussignés, réunis à la mairie de Ger, considérant que le poids des pots connus sous le nom de pots bretons ou vingtains communs étant devenu exorbitant depuis plusieurs années, doit nécessairement diminuer et même anéantir la vente de cette importante espèce de poterie, et que déjà les autorités du département d’Ille-et-Vilaine veulent en prohiber la vente, ont d’un commun accord adopté le règlement suivant, qui aura désormais force de loi. Art. Ier. Les pots vingtains communs, au moment où ils seront confectionnés, ne pourront peser plus de sept kilogrammes et demi, de manière qu’étant cuits ils aient un poids de cinq kilogrammes, et une contenance moyenne de __ litres. Les pots trentains communs, au moment où ils seront confectionnés, ne pourront peser plus de cinq kilogrammes, de manière qu’étant cuits ils aient un poids de trois kilogrammes à trois kilogrammes et demi, et une contenance moyenne de __ litres (…) Art. 2. Chaque Maître-fabricant sera tenu d’avoir une étampe particulière et de la faire apposer sur toutes les marchandises ci-dessus dénommées. Les ouvriers de leur côté seront tenus de faire gratuitement cette apposition pendant qu’ils seront sur le terrain et que les vases seront en état de les recevoir. » (…) Le maire de Ger ou son représentant pouvait ainsi identifier le potier ayant fabriquer le dit pot.
La marque sous le col et à proximité de l’anse sont les lettres initiales des nom et prénom du potier François THÉOT.
Sources et références
Poterie de Grès et Poterie Jaune. Briqueterie. Ancienne Maison Jacques VERON. Augustin VERON fils successeurs. Usines à Ger et à Brouains. Catalogue illustré de la fabrication d’un potier du XIXe siècle (dessin, nom, prix). Slnd, 1880.
Poids et contenance de poteries normandes. Daniel DUFOURNIER et Bruno FAJAL. Sentence du baillage de Mortain, 27 avril 1619 (pp. 154-155). Règlement interne des potiers de Ger, 1842. Règlement concernant le poids et la contenance de certains vases de grès (pp.155-156) dans Cahiers de Métrologie, tomes 14-15, 1996-1997, pp. 139-168.
Une mauvaise querelle des potiers de Ger contre les commissionnaires en beurre d’Isigny (1742-1743). Michel DELALONDE. dans Revue de l’Avranchin, N° 264, 1970, pp. 207-218.
Observations sur le conditionnement du beurre en Basse-Normandie (fin du Moyen Âge-XIXe siècle). Bruno Fajal. dans Manger et Boire en Normandie – Actes du XXXIIIe congrès des Sociétés Historiques et Archéologiques de Normandie, (Argentan 2-5 oct. 1997) - Annales de Normandie 1999, p.77-92
Le centre potier de Ger (Manche) au XVIIIe siècle : contribution à la définition d'une industrie rurale. Bruno FAJAL. dans Le monde rural en Normandie.– Actes du XXXIIe congrès des Sociétés Historiques et Archéologiques de Normandie, (Gisors 2-5 oct. 1997). Annales de Normandie 1998, pp. 363-376.
Une communauté de potiers normands au XVe au XIXe siècle, statuts et règlements du centre de Ger. Bruno FAJAL.
- Addition aux statuts des potiers de Ger (1493).
- Confirmation des statuts de la confrérie et communauté des potiers de Ger établis en 1520 (1558).
- Proposition de statuts déposée par les potiers de Ger (1742).
- Règlement de police des potiers de Ger (1842).
Dans Histoire et sociétés rurales, n° 10, La passion de l'histoire avant tout, 1998, p. 239-263.
Deux pots à beurre vingtains. Celui de droite pèse 6,4 kg. Il dépasse le poids réglementaire qui devrait être aux alentours de 5 kg.
les porte-dîner en Normandie
Les porte-dîner en Normandie
Les porte-dîner sont des récipients ouverts à anse supérieure, destinés, en règle générale, à recevoir un couvercle. Le rebord de l’ouverture pouvait être muni d’un bec verseur. L’anse pouvait être décentrée, le couvercle était muni d’un bouton de préhension qui lui aussi pouvait être décentré, ce couvercle pouvait, parfois, être conçu pour faire fonction d’assiette tel qu’on peut l’observer sur des porte-dîner d’Auvergne (10).
Ils servaient à apporter la nourriture aux domestiques et journaliers travaillant dans les champs. Ils pouvaient, également, servir au transport des liquides. Ces pots pouvaient avoir des usages multiples et variés en fonction des besoins des utilisateurs. Il n'est, par conséquent, pas surprenant de trouver de les porte-dîner sarthois sous l'appellation "pots à lait."
Ce sont des porte-dîner et non portes-déjeuner car, en Normandie, le dîner était le repas du midi. Ce qui précise l’usage du porte-dîner. On ne mangeait pas aux champs le soir, on rentrait pour le souper. BERTAUX et LEVESQUE 1993. (1)
Le gohan ou cohan dans le Bessin et le Cotentin
Récipient assez haut, étroit et muni d’une anse supérieure décentrée, afin de rendre son utilisation plus aisé, à peu près en forme d’anse de panier. Le rebord de l’ouverture était muni d’un bec verseur peu accentué fait d’un coup de pousse du potier. Le couvercle, muni d’un bouton de préhension également décentré afin de pouvoir le poser et le saisir plus aisément
Gohan de Néhou avec son couvercle au bouton de préhension décentré. Photo Madame Anne BONNET (4) |
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Gohans de Néhou
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Gohan de Noron
La caudrette ou caôdrette dans le Bocage et le sud-ouest de la Normandie.
« La caudrette servait aux ouvriers de Vire pour porter la soupe le matin. Elle est, comme presque toute la poterie de Ger, de forme antique. Ailleurs on nomme cohan ce pot à anse sur le dessus. » BUTET-HAMEL 1925. (3)
Le catalogue Véron de Ger appelle le récipient à couvercle « pot à soupe », le distinguant du vase analogue mais de forme haute et de plus grande contenance appelé « caudrette ».
Les caudrettes, « pots à anse dessus », de par l’absence de bord rentrant, ne pouvaient pas recevoir de couvercles et elles avaient un petit bec verseur. Ce qui les prédestinait plus au transport des liquides qu’à un usage de porte-dîner. Les caudrettes se différencient des pots bouillons, « pots avec anse au côté », uniquement par le positionnement leurs anses.
Catalogue VERON vers 1880. (2)
Ces pots à soupe étaient spécifiquement des porte-dîner. À noter qu'ils étaient fabriqués en 3 tailles. Ce sont les caudrettes dont nous parle Pierre BUTTET-HAMEL. (3)
Caudrettes de Ger
Les porte-dîner du Pré d’Auge
Les porte-dîner du Pré d’Auge étaient de formes, l’une haute, l’autre basse, cette dernière beaucoup plus rare. La forme haute ovoïde, l’anse ronde ou en gouttière est placée au-dessus du récipient. La taille moyenne est de 20 cm environ, mais il en existe de très grandes dimensions, 40 cm et 60 cm. Destinés à contenir et transporter des aliments, l’intérieur est toujours vernissé, les coulures extérieures n’ont qu’un caractère décoratif. L’origine de ce type de porte-dîner remonte à la fin du XVIIe siècle. La forme basse est une jatte surmontée d’une anse ronde, la lèvre présente un bord rentrant permettant la pose d’un couvercle. Les porte-dîner à deux compartiments, d’inégales dimensions munis d’une anse placée à la jonction, n’ont pas été fabriqués au Pré d’Auge. Ces poteries se rencontrent fréquemment dans l’Eure et l’Eure-et-Loir. Claude LEMAITRE 1982. (6)
Porte-dîner du Pré d’Auge (Collection Claude LEMAÏTRE)
Note : les anses rondes des pichets et porte-dîner du Pré d'Auge ont la particularité d'être creuses. Elles ont un petit trou à la base afin de ne pas éclater pas pendant la cuisson. (9)
Page extraite du CD-Rom « Les céramiques du Pré d’Auge. 800 ans de production » Éditions Musée de Lisieux, 2004. (5)
Le porte-diner de la vallée de l’Eure ou « bergère »
Porte-dîner à deux compartiments, nommés « bergère » à Brissard, d’inégales dimensions, ne disposant pas de becs verseurs, munis d’une anse placée à la jonction, avaient toujours des couvercles, à l’origine non vernissés. Ils n’ont pas été fabriqués au pré d’Auge. Ils étaient principalement fabriqués dans la vallée de l’Eure et à Brissard. Il en existait de tailles différentes allant d’un petit modèle pour les enfants au modèle familial pouvant contenir plus de 6 litres. Ils servaient à transporter les repas sur le lieu de travail, aux champs, à la vigne ou au marché. Les poteries de Brissard. Catherine ASSE et Samuel COLIN 2012. (7)
Photos Catherine ASSE-COLIN - Les Amis des Poteries de Brissard
Porte-dîner de la Sarthe
On pouvait les trouver dans l’Orne, aux alentours d’Alençon et d’Argentan.
Porte-dîner de la Sarthe dénommé également pot à lait. Faïence à cul noir (extérieur vernissé au manganèse, intérieur émail stannifère blanc). (8)
Pots à lait de Bonnétable. Potiers et Faïenciers de la Sarthe 2002 p. 93. photos de Gilles KERVELLA. (8)
Et pour terminer une utilisation remarquable d’un gohan :
Le porteur d’eau bénite de la Manche. CPA
Sources et références
(1) De l’usuel à l’inutile. Poterie de Normandie XVIIe-XXe Siècles. Jean-Jacques BERTAUX et Jean-Marie LEVESQUE. édit. de l’Albaron, 1993, Musée de Normandie, Caen, 134p.
(2) Voir Poterie de Grès et Poterie Jaune. Briqueterie. Ancienne Maison Jacques VERON. Augustin VERON fils successeurs. Usines à Ger et à Brouains. Catalogue illustré de la fabrication d’un potier du XIXe siècle (dessin, nom, prix). Slnd, 1880.
(3) Glossaire du Patois du Bocage et du sud de la Normandie de BUTET-HAMEL dans Revue de l’Avranchin, 1925, tome 21 p. 107.
(4) Un artisanat disparu : Les potyis de Mourot. Marcel DELARUN.(St-Jacques-de-Néhou). dans Parlers et Traditions Populaires de Normandie, T. 14, Fasc. 56, St Jean 1982, pp. 127-133. / T. 15, Fasc. 57, St-Michel 1982, pp. 27-32.
(5) Les céramiques du Pré d’Auge. 800 ans de production. Pierre BRUNET, Daniel DUFOURNIER, Jean BERGERET, Denis THIRON, Claude LEMAITRE… Éditions Musée de Lisieux, 2004, 112 p + CD-Rom.
(6) Les poteries du Pré d’Auge. Claude LEMAITRE. L’Estampille n° 141, janvier 1982, pp.31-39.
(7) Les potiers de la vallée de l’Eure. (La Haye-Malherbe, Infreville, Brissard, Heudebouville, Chatel-la-Lune et Armentières-sur-Avre) dans Céramique(s) de Haute-Normandie aux 18e et 19e siècles. Catherine ASSE, Jean CARTIER, Samuel COLLIN, Françoise DOUAIS, Patrick DOUAIS, Mylène Doré, Françoise GUILLUY, Didier HÉBERT, Thérèse-Marie HÉBERT, Alain JOUBERT, Caroline LOUET. Catalogue de l’exposition du Musée des Traditions et Arts Normands - Château de Martainville., avril 2012 - janvier 2013, 60p .
(8) Potiers et Faïenciers de la Sarthe. L. COMBES-MESIERE, G. GALBRUN-CHOUTEAU. Édit. de la Reinette, Le Mans, 2002, 350p.
(9) Terres vernissées et grès de France du XIVe au XXe siècle. Claude LEMAITRE, Roger VERDIER. 1984. p. 143 et 146.
(10) Poteries et Terres d’Auvergne, du Ier au XXe siècle. Claude LEMAITRE et Roger VERDIER, 1995, 2ème partie - Chapitre XIV - Les porte-dîner, pp. 196-197.
Un petit pot à beurre de Ger
Normandie
Ger
XIXe
Grès
Tournage
Domaine d’utilisation :
Réserves et cave / production laitière / transport et commercialisation
Désignation / dénomination :
Pot à beurre
Dimensions / poids et contenance
H : 17,7 cm
Poids : 0,8 kg
Description
Pot ellipsoïdale, rebord aplati.
Commentaires
Même typologie que pour les pots à beurre de Noron
Sources et références
« On voit en assez grand nombre, dans le commerce alimentaire de Paris, des petits pots noirs ou gris presque noir, grossièrement ellipsoïdes, dans lesquels on transporte le beurre salé de différentes parties de la Bretagne ; ces pots sont en grès, on les fabrique à Ger, près Mortain, dans le département de la Manche ; ils sont faits d’argile pure et sans aucune glaçure. (…) On regarde ces pots comme plus imperméables qu’aucune autre sorte de grès. » Traité des arts céramique et des poteries considérés dans leur histoire, leur pratique et leur théorie. Alexandre BRONGNIART. 1844, T 2, p. 214
« La Bretagne fournissait un très bon beurre à Paris. On le transportait dans des petits pots de terre grise, couvert d’un lit de sel blanc. » Louis LEGRIX 1871
Poids et contenance de poteries normandes. Daniel DUFOURNIER et Bruno FAJAL. Sentence du baillage de Mortain, 27 avril 1619 (pp. 154-155). Règlement interne des potiers de Ger, 1842. Règlement concernant le poids et la contenance de certains vases de grès (pp.155-156) dans Cahiers de Métrologie, tomes 14-15, 1996-1997, pp. 139-168.
Une mauvaise querelle des potiers de Ger contre les commissionnaires en beurre d’Isigny (1742-1743). Michel DELALONDE. dans Revue de l’Avranchin, N° 264, 1970, pp. 207-218.
Observations sur le conditionnement du beurre en Basse-Normandie (fin du Moyen Âge-XIXe siècle). Bruno Fajal. dans Manger et Boire en Normandie – Actes du XXXIIIe congrès des Sociétés Historiques et Archéologiques de Normandie, (Argentan 2-5 oct. 1997) - Annales de Normandie 1999, p.77-92
Une communauté de potiers normands au XVe au XIXe siècle, statuts et règlements du centre de Ger. Bruno FAJAL.
- Addition aux statuts des potiers de Ger (1493).
- Confirmation des statuts de la confrérie et communauté des potiers de Ger établis en 1520 (1558).
- Proposition de statuts déposée par les potiers de Ger (1742).
- Règlement de police des potiers de Ger (1842).
Dans Histoire et sociétés rurales, n° 10, La passion de l'histoire avant tout, 1998, p. 239-263.
Pots à beurre de Noron.
Un « brut », l’autre glaçuré au sel.
Les tabatières en grès de Ger
Une production du XIXe siècle, certainement la plus connue de Ger.
Secouettes, touines ou pétuniers de Ger.
diamètres compris entre 5,5 cm et 8 cm.
Certaines ont une glaçure au sel.
XIXe siècle.
Ces tabatières étaient fabriquées à l’aide de moules en plâtre bivalves.
Petites bouteilles sphériques et plates (forme lenticulaire), pour garder le tabac à priser dans la poche.
Dans le « Glossaire du Patois du Bocage et du sud de la Normandie » de BUTET-HAMEL
« Touine : tabatière de bois aplatie, secouette. (Tinchebray). La touine (anciennement pétouine, tabatière) est ailleurs le nom du récipient à pétun. »
Secouette décorée du Bessin ou de Jurques.
Diamètre 6,5 cm.
Fin XIXe début XXe siècle.
Scène champêtre représentant une femme servant à boire à des hommes.
Tabatière de fantaisie aussi appelée pétunier trompeur.
Glaçure au sel.
Diamètre avec goulots 10 cm.
Datée 1898.
Tabatières ronde et plate à huit goulots ne possédant qu’une seule ouverture permettant de délivrer le tabac à priser. La trouver faisait l’objet de jeux dans les noces et banquets.
Inscription manuscrite, tracée au clou, sur les deux faces.
Ger 98 (sur une face) / Albert Duval (sur l’autre face).
« Pères-la-Colique »
Hauteur 7,5 cm.
Glaçure au sel.
Ces secouettes étaient réalisées par moulage dans des moules en plâtre.
Deuxième moitié du XIXe siècle.
Tabatières anthropomorphes scatologiques dites « Pères-la-Coliques. » "Tabatières bonshommes" dans la catalogue commercial Augustin Véron, vendus 12 francs le cent.
Les « Pères- » ou « Mères-la-Colique » sont de petits personnages assis, déculottés, qui délivrent le tabac à priser par un large orifice anal fermé par un bouchon.
Le Bessin a produit, également ces tabatières: http://www.tabacollector.com/accessoires/conserver_transporter/secouette_scatologique/
On produisait également des tabatières zoomorphes (chiens, chats, cochons).
Moule en plâtre de tabatière "Père la colique".
Collection Musée de la poterie normande
Photo Alexandre Poirier / CD50
Le Musée Régional de la Poterie à Ger possède plusieurs modèles de tabatières anthropomorphes et zoomorphes.
Tabatière "chien" Ger
Photos récupérées sur Internet.
Ce flacon de 10 cm de diamètre pourrait être une tabatière de cheminée, ou bien, d’auberge ou de débit de boisson.
Glaçure au sel.
Début XXe siècle.
On trouvait, dans les auberges et les débits de boisson, des pétuniers de relativement grande taille à disposition des clients. J.J. BERTAUX et J.M. LEVESQUE, 1993.
Sources et références
Potiers de Ger - L’aventure d’une industrie rurale du Moyen Âge au XXe siècle. Benoît Canu, Alain Talon, François Toumit. OREP Éditions, 2017, 80 p.
De l’usuel à l’inutile. Poterie de Normandie XVIIe-XXe Siècles. Jean-Jacques BERTAUX et Jean-Marie LEVESQUE. édit. de l’Albaron, 1993, Musée de Normandie, Caen, 134p.
Ger et ses poteries. MAUGER. dans Annuaire de l’enseignement primaire de la Manche, T 9, 1905, pp. 208-220.
Aux marges du « Bessin potier »’, l’atelier de Jurques et ses productions de grès aux XIXe–XXe siècles. Philippe BERNOUIS et Bruno FAJAL,
in Des châteaux et des sources : Archéologie et histoire dans la Normandie médiévale. Mélanges en l’honneur d’Anne-Marie Flambard HÉRICHER, textes réunis par É. LALOU, B. LEPEUPLE et J.-L. ROCH, Rouen, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2008, pp. 87-102
Le Musée de la Poterie Normande à Ger (Manche) présente dans son exposition permanente de nombreux récipients pour conserver le tabac à fumer, à priser ou à chiquer : tabatières d’auberge, pots à tabac, pétuniers (de pétun, nom donné au tabac par les indigènes du Brésil), touines, secouettes et bien sûr pères la colique.
Venez découvrir ces histoires du monde rural que racontent les poteries de grès !
http://www.manche.fr/patrimoi…/musee-regional-poterie-N.aspx
Un saloir en grès de Ger
Normandie
Ger-Domfrontais
XVIIIe siècle
Grès
Domaine d’utilisation :
Réserve et cave
Désignation / dénomination :
Saloir
Dimensions / poids et contenance
H : 45 cm
Poids : 7,9 kg
Description
Présence de 2 « pommettes » pour la préhension du saloir.
La paroi de ce saloir est étonnamment mince.
Les bandes digitées rapportées sur la paroi sont là pour renforcer le pot.
Commentaires
Pot utilisé pour la salaison des viandes, essentiellement la viande porc.
Les pots-saloirs avaient une grande importance, la salaison ayant été pendant longtemps le seul moyen de conserver la nourriture, ce qui explique qu’ils aient été produits en quantité considérable.
Noron-la-Poterie a été, au XIXe siècle, le principal centre de production de saloirs en Normandie.
Ce saloir montre la très grande maîtrise des potiers de Ger à toutes les étapes de la fabrication.
J’ai retrouvé les tessons d’un saloir identique au 184 rue de Domfront à Flers.
A propos de la couleur grise des poteries de Ger
La couleur d’un « gris taupe foncé » des grès de Ger est liée à la présence de fer dans la l’argile et à une cuisson en atmosphère réductrice, et non à un enfumage en fin de cuisson qui aurait introduit du noir de fumée à la surface des pots.
« Cuisson réductrice : cuisson des pâtes céramiques dans un four dans lequel l’atmosphère est riche en monoxyde de carbone, ce qui est due à une combustion incomplète et fumeuse (atmosphère réductrice). Le carbone présent à pour effet de réduire les oxydes à leurs formes métalliques respectives, ce qui donne leur couleur sombre aux pâtes cuites (…) » Céramique. Vocabulaire technique. Nicole BLONDEL. Éditions du patrimoine, Centre des Monuments Nationaux, Paris, 2001, p 165.
Sources et références
Musée Régional de la Poterie à Ger qui possède plusieurs saloirs.
Les potiers de Juvigny et de la Chapelle-Moche aux environs du XVIIe siècle. Jean GRANDIN. VII – Poteries ordinaires et spécialités. dans Le Pays Bas-normand, N° 112, 1960, p. 135.
Tessons de saloir trouvés au 184 rue de Domfront 61100 Flers.
On remarquera, la finesse de la paroi, la vitrification du tesson, la paroi interne du saloir plus grise que sa paroi externe qui a été léchée par les flammes.
Un cor en terre cuite (grès) de Ger
Normandie - Ger - Grès
XIXe siècle
Domaine d’utilisation :
Vie des champs ; coutumes
Désignation / dénomination :
Cor / trompe d’appel et d’alerte
Dimensions / contenance : L 35cm ; l 22cm ; Ø pavillon 11cm ; Ø embouchure 2,5
Description :
Trompe formé d’un tuyau de terre évasé en pavillon et enroulé à un tour, l’embout attaché sous le pavillon par un anneau de terre.
Commentaires :
Était utilisé pour appeler les travailleurs aux champs pour les repas. Servait également à appeler les cochons. Voir Claude ROGÈRE, les poteries de Martincamp, Rouen 1971, p.5.
Selon Paul CORDONNIER-DÉTRIE, 1937:
il fut utilisé pendant la Révolution contre les « brigands », « pour s’avertir les uns les autres en cas de danger ».
On s’en servit contre les loups jusque vers 1880 ». (le dernier loup en Normandie fut abattu en forêt d’Écouves dans l’orne en 1882)
« Les jeunes conscrits et tous ceux qui ont besoins de faire du bruit dans les fêtes et réjouissances publiques l’utilisèrent. »
« A la foire de la Madeleine à Mayenne, vers 1880-1890, on vendait des cors à tous les gamins, adolescents et gars de ferme qui rentraient chez eux en faisant un vacarme épouvantable. »
Les cors et les cornets étaient utilisés par les pèlerins qui se rendaient au Mont Saint-Michel :
« Le pèlerinage au Mont Saint-Michel, d'où qu'on vienne, n'est pas sans danger. Plus le trajet est long, plus le parcours est périlleux. Arrivé à proximité du but, en vue du sanctuaire michaélique, le pèlerin devait encore affronter le passage à sec des grèves, soit 2 à 3 km à partir de Beauvoir à pied au sud et près de 5 km à partir de Genêts au nord. On comprend mieux alors l'utilité des cors et des cornets qui font partie de l'attirail du pèlerin, pour à la fois signaler sa venue ou appeler à l'aide en cas de brouillard ou de tout autre péril, comme la tangue ou les sables mouvants. » JIGAN 1990
Il pouvait également se faire entendre à l’occasion de fêtes ou rites sociaux comme le Charivari. Voir Jules LECOEUR, 1884. Esquisses du bocage Normand. Tome II pp. 326-328.
Le son portait à plusieurs kilomètres
Il en existe de 3 types, à ma connaissance, en fonction de l’attache du tuyau au pavillon. Ils ont une ou 2 bandes d’argile appliquées pour fixer le tuyau au pavillon. - 1 seule bande (c’est le cas de celui-ci) - 2 bandes parallèles (exemplaire collection Ernest GRANDE à Passais-la-Conception) - 2 bandes qui se croisent (exemplaire de Landisacq)
L’usage du cor était très populaire au XIXe siècle, mais du fait de sa faible valeur, on y prit peu d’attention et ils sont devenus très rares de nos jours.
Excellent état, très forte sonorité..
Acheté à un antiquaire à Flers en 1987.
Sources et références :
Glossaire du Patois du Bocage et du sud de la Normandie de BUTET-HAMEL dans Revue de l’Avranchin, 1925, tome 21 p. 199. Côner : v., souffler dans une corne pour la faire résonner comme une trompette.. – La bourgeouaîse a cosné pour qu’on z’aille faire dix heures (le plus important des nombreux repas du bocage)
Enquête sur la poterie en Basse-Normandie. Marthe MORICET. Musée de Normandie, 1949-1951. Journal de route du Laboratoire d’ethnographie régionale, pp. 81-87 et p. 96, (enquête ventilée par fiche au Musée de Normandie).
Trompe (Landisacq).
En forme de cor de chasse au pavillon légèrement aplati en ovale. Le petit tuyau qui se termine par l’embouchure est fixé sur le grand cornet du pavillon à l’aide de deux croisillons ornés de petits cercles estampés d’environ un centimètre de diamètre juxtaposés et portant quatre triangles disposés en croix.
Un cor en terre cuite. Paul CORDONNIER-DÉTRIE in Revue historique et archéologique du Maine, XCIII (1937) p. 173-178
La « huée au loup ». dans Jules LECOEUR, 1884. Esquisses du Bocage Normand. Tome II pp. 152-153.
De l’usuel à l’inutile. Poterie de Normandie XVIIe-XXe Siècles. Jean-Jacques BERTAUX et Jean-Marie LEVESQUE. édit. de l’Albaron, 1993, Musée de Normandie, Caen. Pièce 72B, photo et descriptif p. 29 et 106. (possiblement de Ger)
Les instruments à vent en terre cuite du XVIIIe siècle trouvés au Mont Saint-Michel (Manche). Claude JIGAN. In Revue archéologique de l'ouest, tome 7, 1990. pp. 131-136.
Poterie de Ger : documents introuvables
POTERIE DE GER
Vous trouverez ci-dessous 2 documents anciens et rares sur la poterie de Ger :
Poterie de Grès et Poterie Jaune. Briqueterie. Ancienne Maison Jacques VERON. Augustin VERON fils successeurs. Usines à Ger et à Brouains.
Catalogue illustré de la fabrication d’un potier du XIXe siècle (dessin, nom, prix). Librairie-Papeterie Delcourt, Sourdeval, vers 1900.
.
Ger et ses poteries. MAUGER.
dans Annuaire de l’enseignement primaire de la Manche, T 9, 1905, pp. 208-220.
N'hésitez pas à me contacter pour toute question sur le centre potier de Ger!
Nomenclature des terres vernissées et grès régionaux français
LES USAGES DE LA POTERIE
Nomenclature
1. LA MAISON - LES ÉLÉMENTS D’ARCHITECTURE
1.1. Les céramiques de toiture
1.1.1. Les faîtages
Les épis de faîtage
Les éléments de faîtages
1.1.2. Tuiles et faîtières
Tuiles
Chatières
Faîtières, tafaîtes
Abouts de faîteau, poinçons
1.1.3. Les descentes de gouttières
1.2. Les ornements architecturaux
Pavages
Carreaux
1.3. Les matériaux de constructions
Briques
Vases acoustiques Conduits et mitres de cheminées.
2. LA VIE DOMESTIQUE
2.1. LA CUISINE ET LA TABLE
2.1.1. Les ustensiles de cuisson
Chauffe-plats, réchauds de table, réchauffoirs
Rôtissoires
Coquemars
Fours de campagne
Marmittes, oules, pégaus
Poissonières
Daubières
Toupins
Cassoles, casseroles
Poêlons
Grilloir à café
Poêle à griller les chataignes
Pots au feu (avec une anse ou deux anses rapprochées)
Pots à châtaignes (diables)
Moules à gâteaux
Tourtières
Lèchefrites
Cuit-pommes Cloches à patates
Gîtes à pâtés, terrines
Pots à bouillon
Guichons
Petits pots à café (potins, bouillottes)
Pots à café, cafetières
Tripières, pots à tripes
Vire-omelettes
2.1.2. Les ustensiles de contenance et de conservation
Cruches à huile (toules, toulons)
Cruches à eau (buires)
Pots à eau
Pots à lait
Pots à beurre
Vinaigriers
Pots à sel
Pots à épices
Cloches à fromage
2.1.3. Les ustensiles de préparation et de transformation
Jattes, terrines
Bassins
Passoires
Égouttoirs à légumes
Mortiers
2.1.4. Les ustensiles de rangement
Portes-cuillères
Égouttoirs à couverts (cuilleriers)
2.1.5. Les services de table
Assiettes plates, creuses
Plats
Jattes
Saladiers
Soupières
Soupières individuelles, guichons
Coquetiers
Cruches
Bols
Écuelles
Gobelets, chopes...
Saupoudreuses
Sucriers
Salières (salerons)
Poivrières
Moutardiers
Huiliers Théières
2.1.6. Le cidre et l’eau de vie
Bouteilles
Dames-jeannes
Tonnelets
Tonnelets-bacchus
Pichets (marquis, jacquelins)
Cruchons à eau de vie (choquets)
Carafons
Topettes
Garnitures de bouchon pour cruchons à calvados
Gourdes
Gobelets (godias, moques, endormoirs de Ger
Chopes
2.1.7.Le café
Cafetières
Pots à café, cannes à café
Petits pots à café (potins, potets, bouillottes) pour la consommation individuelle
Tasses et soucoupes
Services à café
2.2. LES RÉSERVES ET LA CAVE
2.2.1. Les poteries de stockage et de conservation
Jarres à huile, mélards
Jarres à grains
Pots à salaisons, saloirs (sinots), pots à lard, charniers
Pots à beurre (mahons, tines)
Pots à graisse et à saindoux
Pots à rillettes
Pots à miel
Pots à confitures
Bocaux
Pots à système
Bonbonnes, dames-jeannes et tonnelets
Bouteilles (à vin, à cidre et à alcool)
2.2.2. Les accessoires
Couvercles
Bondes (de tonneaux)
Entonnoirs
2.3. LE TABAC
Pots à tabac
Tabatières (pétuniers, secouettes, touines, pères-la-colique, pétuniers trompeurs...)
Pipes
Cendriers
Portes-allumettes, pots à allumettes
Grattoirs à allumettes
2.4. L’HYGIÈNE ET LES SOINS
2.4.1. L’hygiène et les soins
Fontaines « de ménage »
Lavabo
Plats à barbe
Pots de chambre
Urinaux (pistolets)
Plats bassin
Canards
2.4.2. La médecine
Pots à onguents
Pots à pharmacie
Flacons à remède
Bouteilles et bonbonnes à eau de cure
2.5. LE CONFORT
2.5.1. Le chauffage
Poêles
Plaques foyères
Bassinoires
Chaufferettes (courtines) (à anse pour les mains, sans anses pour les pieds)
Briques de lit, chauffeuses
Chauffe-pieds
Pots de chaufferettes, pots à braises
Bouillottes (moines)
2.5.2. L’éclairage
Lampes à huile (grassets)
Lampes à suif
Bougeoirs
Lanterne
2.6. CONFECTION ET ENTRETIEN DU LINGE
Terres à repasser (repassoirs)
Marottes
Affiquets ou attriquets
Cuviers à lessive, pones
2.7. OBJETS DE DÉCORATION
Pots à fleurs,
Jardinières
Vases, bouqutières, tulipières
Suspensions à fleurs
portes-montres
2.8. OBJETS DIVERS
Socles (pour pieds de meuble)
3. LES ACTIVITÉS AGRICOLES
3.1. PRODUCTION LAITIÈRE
3.1.1. Le lait
Pots à lait
Cannes à lait, pots à traire (trairesses)
Entonnoirs (couloires)
Passoires (passous)
3.1.2. La crème et le beurre
Jattes, crémoires, poêles à lait, terrines à lait
Serènes ou sereines
Barattes et écuellottes
Moules à beurres
Pots à beurre, mahons, tines
3.1.3. Le fromage
Moules et faisselles à fromage
Égouttoirs à caillé (godets-passous)
Assiettes à fromage
Presses-caillé
Porte faisselles
3.2. L’ÉLEVAGE
Boulins à pigeons
Mangeoires à oiseaux
Abreuvoirs de basses-cours
Bouteilles vétérinaires
Biberons à veaux
Trompes d’appel
Pots à escargots ou dégorgeoirs
3.3. L’APICULTURE
Enfumoirs à abeilles
Passoires à miel
Pots à miel (cannes)
3.4. LA CULTURE - LE JARDINAGE
Arrosoirs
Cloches à salades
Pots de fleurs, pots à boutures
Jardinières
Tuyaux de drainage
Canalisations (pour l’alimentation en eau des jardins et des parcs)
Crépines
3.5. LA CHASSE
Appeaux et sifflets
3.6. LA VIE DES CHAMPS
Portes-aliments, portes-diners (gohans, caudrettes, à double récipient)
Gourdes
Gourdes-tonnelets
Bouteilles
Moques, godias
Trompes, cors et cornes d’appel
4. LA VIE SOCIALE
4.1. LA RELIGION
Bénitiers
Crucifix
Statues et statuettes religieuses (vierges, saints...)
Fontaines de sacristie Ex-voto Plaques votives Monuments funéraires
4.2. CROYANCES ET COUTUMES
Cornes de charivari
4.3. LA POLITIQUE, LE PATRIOTISME
Fontaines à décor révolutionnaires
Fontaines, pichets, bougeoirs à l’effigie de Napoléon
Épis de faîtage anthropomorphes (soldat, gendarme, homme politique...)
Pichets anthropomorphes (soldat, homme politique, homme d’église...)
Pots à tabac
4.4. CADEAUX ET OBJETS PERSONNALISÉS
Bacchus
Pichets d’amitié
Fontaines dédicacées
Pièces diverses dédicacées (touines,bouquetières...)
4.5. LES FÊTES, LES COMMÉMORATIONS
Pichets et tasses trompeurs (trompous ou trompe-couillons)
Pichets commémoratifs
Pots et pichets patronymiques
Tasses patronymiques
Fontaine de mariage
4.6. LES FOIRES
Pichets et tasses de foire (pichets de tentier)
4.7. LES JEUX ET L’ÉDUCATION
Vaisselles miniatures, « ménages d’enfants » « dînettes »
Jouets
Billes
Sifflets, rossignols
Tirelires
4.8. L’ÉCRITURE
Encriers,
Écritoires
Bouteilles à encre
5. L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
5.1. L’ACTIVITÉ INDUSTRIELLE
Moules à pain de sucre
Cruchons de distillerie (cruchons à calvados)
Creusets
Bouteilles et bonbonnes à acide
Paniers à tremper
…
5.2. L’ATELIER DU POTIER
Tampons
Barolets
Briques de four
Godets à sel
Supports, pernettes triangulaires, pernettes tripodes
Cales d’enfournement
Cazettes
Cuisoirs
Montres
5.3. TRANSPORT ET COMMERCIALISATION
5.3.1. Denrées alimentaires
Pots à beurre (mahons, tines)
...
5.3.2. Denrées non alimentaires
Bouteilles à encre
Bouteilles à produits chimiques
Flacons à remède
Pots à onguent
Flacons à médicaments vétérinaires
...
5.4. LES PIÈCES PUBLICITAIRES
Pichets
Pots à lait
...
Christian HUET
LA ROCHE SUR FORON
le 17 mai 2013
Lecture technique de la céramique
LECTURE TECHNIQUE DE LA CÉRAMIQUE
Cette lecture consiste à remonter des effets à la cause et plus précisément à passer des caractères physiques et chimiques de l’objet aux outils et aux procédés utilisés pour sa fabrication. C’est à dire à traduire un caractère observable en un fait technique. Cela revient à faire une interprétation technique.
L’intérêt de la description réside en grande partie dans l’interprétation technique qui en est faite.
Cette interprétation technique s’appuie sur le degré et les sources (pratiques, théoriques, ethnographiques) de nos propres connaissances.
Juger de la pertinence d’un fait technique, user du bon vocabulaire pour le décrire, estimer les limites de son interprétation exigent donc une connaissance approfondie de la technologie céramique.
Par ailleurs, il est indispensable de toujours conserver en mémoire que des outils, des matériaux ou des procédés de fabrications différents peuvent conduire à des aspects identiques, interdisants dans des cas extrêmes toute interprétation. Retenons aussi qu’à l’inverse des matériaux et des procédés de préparation identiques peuvent conduire à des aspects très différents selon les conditions dans lesquelles s’est déroulé la cuisson.
Lire sur ce thème Technologie céramique. Introduction au thème 2. Daniel DUFOURNIER, Maurice PICON.
dans La céramique (Ve-XIXe siècle). Fabrication - Commercialisation - Utilisation. Actes du 1er congrès international d’archéologie médiévale, Paris, 1985. Société d’Archéologie Médiévale. CAEN 1987. pp. 71-75.
« La forme naît du geste et réciproquement de la forme on peut remonter au geste. »
Christian HUET
Saint-Sixt
le 26 septembre 2010